Témoignages : Embraud 2015…
Les rencontres de « CMTN en été » : 2015, une excellente édition !
Cette année les rencontres se sont déroulées à Château sur Allier, au lieu dit « Embraud ».
Bruno nous a appris qu’il y avait eu des rencontres d’été ailleurs, avant Embraud, tant le besoin s’était fait sentir de se retrouver, entre les stages d’hiver, pour partager notre passion de la danse et de la musique scandinave :
Nous avons toujours organisé des rencontres et des stages depuis 1988
Les stages où l’on embauche des animateurs et où les participants sont stagiaires
Les rencontres ou tout le monde a le même statut: participant.
Libre à chacun de proposer, d’encadrer, ou de participer à une activité, ou de ne rien faire de spécial, à part vivre ces moments.
C’est un équilibre entre des moments d’apprentissage intensif, et d’autres de « respiration collective », d’assimilation, de RENCONRES au sens propre.
Certains viennent aux stages, d’autres aux rencontres, certains aux deux- Liberté, choix, diversité …
A la fin du séjour, nous nous sommes retrouvés pour parler de cette cuvée 2015 et de la suite…Le sentiment général était que ces moments vécus ensemble étaient d’une qualité rare, bien au cœur des valeurs de CMTN. Le souhait a été très fort que ces rencontres puissent se renouveler, d’où l’idée de partager ce qui nous y attache, avec ceux qui n’y étaient pas. Nous nous y sommes donc mis à plusieurs voix, et vous souhaitons une excellente lecture.
L’invitation envoyée par Françoise, était alléchante :
Pour les adhérents « CMTN » , des rencontres…
pour le plaisir de se retrouver,
pour le plaisir de rencontrer des gens nouveaux et des copains,
pour le plaisir de la danse et de la musique et des chants de
Suède, de Norvège ou d’ailleurs…
pour le plaisir de partager et d’échanger,
pour toutes sortes d’ateliers (pas forcément musiques et danses de Scandinavie !)
pour discuter sur de nouveaux projets…
Des rencontres,
où rien n’est programmé à l’avance, où le séjour se construit le premier jour,
avec les idées, les envies,
les demandes
et les propositions de chacun…
mais aussi…
pour les balades et les baignades et la relaxation,
pour la vaisselle en chantant et les bonnes blagues,
pour les bonnes choses à manger …
Le lieu « Embraud », c’est un lieu mythique chargé d’histoire(s), une ferme et des bâtiments restaurés (avec une belle halle à danser), tout au bord de l’Allier et on peut y camper confortablement à l’ombre…C’est le lieu des « Chavans » (ceux de la « Chavannée de Montbel »), musiciens, danseurs, chanteurs, conteurs de ce pays de tradition Morvandelle qui viennent parfois passer une soirée avec nous.
Et nous avons trouvé tout cela à Embraud (liste des ateliers proposés aux participants… par d’autres participants.):
des danses suédoises,
une observation des oiseaux au bord de l’Allier
des dessins à l’encre et à la plume,
une initiation à la lutherie du Nyckelharpa
du jeu pour la danse,
de la guitare en accords ouverts
des contredanses du Piémont,
des danses des Balkans,
des carnets de dessin
des constructions d’objets en paille,
un atelier cirque,
une ballade chantée,
la gestuelle animale,
des bals pour les enfants,
du souffle continu,
des jeux d’écriture,
une ballade autour des insectes et plantes médicinales,
du chant Gospel,
du canoë sur l’Allier,
des échanges d’airs suédois,
et bien sûr des bœufs,
des apéros chantés,
des répétitions pour le bal,
et …beaucoup de ratons nageurs (dans l’Allier) !
Cette année c’est Maxou qui nous a offert une conférence chantée avec sa vielle, ses horribles chansons de crimes, son humour, un soir, avant de lancer le bal.
Il faut dire que les rencontres ne seraient pas ce qu’elles sont sans les cuisiniers, seuls salariés des rencontres. Vincent et Isabelle, cette année encore, nous concoctent tartes, salades et grands petits plats avec le coup de main des uns et des autres pour l’épluchage et la mise en place des repas. Ainsi les rôles ne sont pas totalement étanches, on partage un peu la cuisine et parfois de petits moments d’atelier, des baignades dans l’Allier, mais la préparation des repas est légère et laisse du temps, quelles vacances ! Collectives aussi les vaisselles et le ménage final qui permettent à chacun de mettre la main à la pâte…et aux Rencontres d’avoir un budget soutenable.
La parole aux participants :
Christian :
Le temps, élément indispensable pour aller à la rencontre des autres, est, pour moi, l’élément clé de cette bulle que sont les Rencontres d’Embraud.
C’est quelque chose qui manque dans les stages et les festivals, et en fait un concept précieux et bienvenu.
La diversité des ateliers, l’absence d’obligation, l’écoute et la bienveillance des participants contribuent également à cette réussite.
La diversité des ateliers, l’absence d’obligation, l’écoute et la bienveillance des participants contribuent également à cette réussite.
Alors, évidemment, on voudrait que cela continue.
Vanessa :
Embraud a été, pour moi, un lieu riche d’échanges et de rencontres.
Un lieu offrant un contexte musical et humain laissant une place privilégiée à l’apprentissage artistique sous tous ces aspects.
Un lieu rare où le côté humain et artistique forme une synergie transportant des valeurs à ne pas perdre comme le partage, la bienveillance et la liberté.
Un lieu avec une âme singulière,
qui a une histoire,
qui offre la possibilité chaque année de la réinventer.
Un lieu qu’il ne faut pas oublier.
Marie-France :
Pour moi Embraud =
– soleil – chaleur – brumes – tornade – nature – orage – farniente – rencontres – sieste – musiques – promenades – ornitho – liberté – “œdicnèmes criards” – baignade – canoë – forêt de Tronçais – dessins – Rencontres – Jeux – cartes – musiques – danses – découvertes – Gospel – Bal enfants – pieds sous la table – pluches légumes – régal – gourmandises – acrobaties – chapeau surl’balai – chocolat – guêpes – créations – Rencontres – échanges – vaisselle – chants – rires – ambiance – desserts – magie des lieux – super-plats – Polskas – bourrées – fou-rires – “Bœufs” – plaisir – souffle continu – partages – ateliers – Suède – paille – répét – trésors – maracas – écoute – lutherie – rondes – apéros – SUPER VACANCES RARES. (liste non exhaustive… et extensible par qui veut !)
l’indéfinissable et tout ce que j’oublie ou ne mentionne pas !
Fanette :
“ Embraud, c’est comme un fruit mûr à point que l’on va cueillir sur l’arbre et que l’on déguste les yeux fermés par ce qu’il est juteux, sucré et goûteux à souhait.
Il nous raconte le vent et le soleil, l’orage et la pluie en nous remplissant de son histoire…
Un des moments que je préfère à Embraud, c’est celui de la construction du tableau de la semaine, chacun peut exprimer ses envies de danses ou de musiques, ses envies d’offrir, son besoin de liberté, de repos ou de silence, il peut aussi se laisser porter par les vagues, et petit à petit la semaine se construit avec ceux qui ont choisi d’être là, ensemble… C’est simple et c’est unique. Et pour imager la remarque de quelqu’un lors du bilan, on ne peut apprécier un fruit qu’en le goûtant!”
Jacques :
« Oh lalalalala ! Embraud…
C’est la 1ère fois que je passe des vacances collectives de si grande qualité ! »
… entendu à table…
Et puis…
…entendu lors d’un regroupement bilan et perspectives le dernier jour avec une majorité de participants…
« Le budget semble équilibré »
« le multigénérationnel ! magique pour les enfants »
« valeur phare : le partage, la rencontre »
« aspect « non-marchand » (différent des stages) »
« on apprend quelque chose qu’on n’a pas ailleurs (chacun peut être apprenant ou appreneur) »
« respiration, liberté, légèreté »
« on est « très haut » dans le développement humain »
« on est dans le être, pas dans l’avoir »
« pas d’objectifs de formation »
«ouverture d’esprit »
«accueil !! c’est si important »
« on est toujours dans l’intérêt des musiques et danses de Suède »
« équilibre entre les amateurs et les professionnels, pas de hiérarchie »
« mutualisation des talents »
« Il serait souhaitable de passer à une nourriture bio/produits locaux….ce qui supposerait un coût plus élevé »
Bruno :
Une petite anecdote qui témoigne du brassage culturel des rencontres d’Embraud:
Alors que je remontais la queue pour me servir au Buffet de midi, je croise Reinhard (qui lui était dans le « bon » sens)
-Hé, tu n’es pas dans le bon sens!
– Oui, tu as raison, mais moi, je suis Français!
C’est alors qu’il m’a dit ,en souriant:
England: alles ist erlaubt was nicht ausdrücklich verboten ist
Deutschland: alles ist verboten , was nicht ausdrücklich erlaubt ist
Frankreich: alles ist erlaubt, auch was verboten ist
Russland: alles ist verboten, auch was erlaubt ist .
Merci Reinhard, pour cette belle leçon… d’Allemand !
à vous de traduire… en Suédois !
Marianne :
Un lieu magique pour les enfants
à la fois grand et sécurisant.
Dehors, dedans,
vite autonomes,
libres et entourés,
ils s’y installent, circulent,
courent, jouent, observent et écoutent.
Jeux des petits, des grands,
mais aussi entre petits et grands,
adultes et enfants,
dans un climat de bienveillance.
Françoise F :
La tranquillité bercée par les diverses musiques produites spontanément, l’espace et la sérénité du cadre naturel du sîte invitent à la détente. La générosité et liberté de participation génèrent l’engagement dans les tâches artistiques nouvelles ou l’intendance. La taille réduite et structure du groupe facilite l’approfondissement des échanges intergénérationnels et élimine le stress de la foule. Ce sont ces aspects qui me plaisent tant pour renouveler Embraud en 2017.
Jean-Marc :
Pour moi, il y a deux façons de parler d’Embraud, la « perso » et l’autre.En tant que vieux « bourg’ » qui dort à l’hôtel, petit-déjeuner compris, je me sens à peine Embraud-compatible. Arrivant à cette édition 2015, je n’avais pas d’attentes bien précises, à part retrouver des amies, tourner avec elles à la mode suédoise, partager en échange une fondue et quelques danses balkaniques, sans oublier de contempler quelques « zoziaux » en compagnie de ce cher Pascal.
Tant et si bien que ce que j’ai vécu était tout bénef’, mis à part les petits bémols que furent les guêpes et la relative pénurie de linges secs pour la vaisselle. C’est ici la place de relever la prestation admirable d’Isabelle et Vincent à la cuisine, qui ont charmé nos papilles par la variété et la qualité de leurs mets. Photo 59
Côté danse, nouveauté parmi les grands classiques, j’ai aimé apprendre une mazurka suédoise, qui commence comme un hambo mais sans en avoir le côté essoufflant.
Chez moi, l’aspect musique est le plat de résistance car c’est souvent la mélodie qui fait que je vais aimer telle ou telle danse, de n’importe quel pays d’ailleurs. Aussi ai-je un tout petit regret que lors des bals, les musiciens n’aient pas joué plus de « grands standards » qui faisaient nos délices il n’y a guère qu’une dizaine d’années. En revanche, j’ai eu le bonheur d’apprendre trois belles nouvelles mélodies, d’oreille puis sur partition, merci Angelika !
A ce stade, on peut prendre de la hauteur et se demander ce qui distingue les rencontres d’Embraud et les stages d’hiver, puisque la pérennité « d’Embraud made in CMTN » a fait débat récemment.
Par rapport au stage d’hiver à la forte structure imposée par la présence d’enseignants scandinaves à l’apport inestimable, ce qui distingue Embraud sont les multiples occasions de partage au plus près du goût des personnes présentes, grâce à la programmation faite sur place, sans négliger l’apéro, facteur de socialisation, et, last but not least, l’été qui permet de s’égailler à l’envi sur plus d’un hectare (davantage de chaises à disposition ?), sans compter l’Allier et ses attraits de la baignade et des oiseaux. Un livre laissé sur un banc me fait mieux connaître une personne et le grand écrivain Stefan Zweig.
Enfin, pour avoir été pendant 7 ans coresponsable d’une semaine musicale et artistique où comme à Embraud, les enfants étaient les bienvenus accompagnés par leur(s) (grand-)parent(s), j’adhère à cette formule originale et intergénérationnelle.
Tout ceci me semble parler pour le maintien des Rencontres d’Embraud au sein du CMTN.
Marceau, 5 ans ½ :
« J’ai adoré ! Surtout sonner les cloches et danser au bal des enfants. C’est Hélène qui a fait la musique. Les mangers étaient excellents (il y avait du tiramisu et des glaces). On pouvait se baigner et y aller à pied. Je trouvais les îles jolies. J’ai envie d’y retourner pour revoir mes copains et mes copines. Ah oui je veux dire aussi qu’on a fabriqué des trucs en paille : des épouvantails, des porte-bonheur et des tresses. On a dessiné avec des vraies plumes. On a lu des histoires »
Jeanne, 3 ans ½ :
« Moi aussi j’ai adoré ! J’ai plongé. J’ai joué avec mes copains. J’aime bien faire le bal et j’ai fait la danse de l’ours, les deux : celle où on tournait et celle ou on dormait. On disait 1, 2, 3 et après on disait « tu dors ou tu sors ? » ».
Philémon, 5ans ½ :
Moi ce que j’ai préféré c’est la ballade oiseaux. On a vu des Titiers pies, des becquiers qui volaient haut dans le ciel. J’ai bien aimé aussi jouer au jeu suédois avec Siméon, Louis et Théodule. C’est un jeu d’extérieur, avec des bâtons de bois, des ronds qu’on lance pour essayer de dégommer les 5 du fond du terrain de l’autre, et après il essaie de dégommer le roi qui et au milieu du terrain. J’aimais bien Magali aussi. J’ai détesté les guêpes !
Arsène, 3ans ½ :
Moi j’ai bien aimé Coach, le chien de Camille. J’ai envie de refaire le jeu suédois. On a dansé, on a fait des avions. Y avait du Chili con carne, c’était bon. On a fait des bals pour enfants le soir. Quand la dame qui faisait les bals d’enfants, après c’était le halling, moi j’aimais bien aussi. Attention aux guêpes aux repas !
Elisabeth :
Les enfants s’endorment,
Bercés par une voix inconnue
Des couples dansent
Croque l’accordéoniste…
Parfum de lard grillé
Michel :
Nous vivons à l’heure où on n’offre plus aux gens que des produits de consommation.
Les divers stages proposés aux danseurs et musiciens n’échappent pas à cette règle : contenu et public-cible ciblés, objectif déterminé, rapport qualité/prix optimalisé de manière à ce que le pognon dépensé par le consommateur puisse (en théorie) lui procurer un en-plus correspondant à son attente.
A Embraud par contre, j’ai trouvé un espace de vie et de rencontre.
Les gens à rencontrer sont des gens animés par un centre d’intérêt commun et désirent se retrouver pour partager celui-ci. Et même beaucoup plus que cela : pour vivre un moment ensemble entre gens qui partagent ce centre d’intérêt.
Mon approche de la musique est tellement intuitive et laisse une place telle au radar, qu’un objectif est impossible à déterminer pour moi, et que seule compte la recherche de l’ouverture sur l’harmonie, sur ce que font les autres et dans quoi je cherche à m’inscrire pour construire un tout harmonieux.
Tout au contraire d’un stage (formule que j’ai déjà essayé sans jamais l’adopter), un tel espace qui m’est offert est unique, et le fait qu’une structure organisée me l’offre est remarquable.
J’y adhérerai avec enthousiasme si elle est pérennisée.
Je ne m’en fais pas pour autant si cela s’arrête : je trouverai toujours sur mon chemin des gens à rencontrer de cette manière.
Entre autres gens à rencontrer de cette manière, les amis que j’ai pu rencontrer à Embraud cette année.
Pascal :
« Cuurlii cuurlii ! » crient toute la nuit les oedicnèmes criards depuis leurs îlots de graviers.
« Rron pich, rron pich .. » leur répondent les ronfleurs assoupis sous leur maison de toile.
« Bzzz bzzz » attaquent les guêpes dès le matin sur les tartines gorgées de succulentes confitures.
« Clang, clang ! » martèlent les reines de cloches sur leurs gamelles pour se mettre à table.
« 1-3, 1-3 » scandent les pieds des danseurs de polska.
« Ploing-ploing, dzing_dzing, tut-tut et coin-coin » font les musiciens qui « percutent le bovidé ».
« Scrounch-scrounch, miam-miam » mastiquent les mandibules affamées autour des salades variées et colorées.
« Plouf, plouf » s’ébrouent les baigneurs en peine de fraîcheur.
« Clac, clac » tapent les petites mains du bal des enfants enchantés.
« Youpie ! tralala ! pouet ! pouet ! s’écrient enthousiastes, les Embroïdes émerveillés, vive Embraud 2017 ! »
Gérard:
… Pour Pimprenelle, Mélusine, Monique et moi, la découverte d’Embraud a été un grand moment. Le fonctionnement relax, le rythme, le respect des enfants et aussi le plaisir de la musique et de la danse… Les ateliers pour les enfants et le bal des enfants au top de la semaine. Nous signons des deux mains pour une nouvelle expérience dans deux ans.
Françoise S :
Ces petits « riens » qui ont fait les rencontres d’Embraud 2015 :
le plaisir de se retrouver comme à la maison
les bals sous la halle
les polskas qui tournent, tournent,
et les musiciens qui jouent, jouent
Jacky et ses planètes
le magnifique duo de Michel, le guitariste anonyme et Bruno
le halling des petits et des grans
le choeur de Gospels qui donnent des frissons
le rire de Jeanne,
le regard bleu de Pimprenelle
la descente de la grande rivière avec Philémon.
le cri de l’oedicnème criard
les rigolades en dessinant
les contes à l’ombre des grands arbres
les chansons et l’apéro
la musique de Julia et Léa de retour après plusieurs années
les bons gâteaux d’Isabelle et Vincent
la plongée dans les bacs à vaiselle
les histoires de Maxou
les fous rires et les sourires
les fous rires et les sourires
les fous rires et les sourires
Pierre Marie :
La longue et très vieille table en bois
Je ferme les yeux, je pense à Embraud et toc çà marche à tous les coups, je vois la très longue table en bois, toujours dehors, qu’il pleut ou qu’il vente, ou brunie par le soleil. C’est le matin et l’heure du petit déj à la vraiment très longue table en bois, alors hop passage rapide dans la vieille ferme pour prendre un bol de café, une tartine et sa conf ‘ préférée (pour les guêpes pas de soucis, elles sont toutes leur préférée), et on vient s’y installer ; avant 9h peu de monde à la très longue et vieille table de bois, mais toujours il y a Claire, échange d’un sourire, petit bonjour, et puis on choisit son côté préféré, celui avec vue sur le mur et le toit latéral de la vieille ferme, ou celui avec vue panoramique sur l’Allier sauvage, ses îles de sable, et tout le ciel qui va avec.
Et là vraiment c’est bien… Quelques camarades arrivent petit à petit, ceux qui préfèrent le petit déj à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur, la conversation s’installe tranquille, comme le lieu, ça vaut bien un 2ème bol de café ! …et là vraiment c’est bien…
La vieille table en bois a aussi une vie sociale en dehors du petit déj, tout le monde y déjeune le midi et en même temps, c’est la table du grand rassemblement ! C’est aussi le lieu de la corvée d’épluchage, ça papote bien à l’épluchage… Puis il y a aussi ceux des ateliers qui s’y installent , on y voit apparaître poupées en paille, mais aussi souffleurs de paille en continue, dessinateurs, peinturlureur, pastel et, à d’autres époques, pliage de papier, soufflage harmonique dans un tube… et toujours tout près, des rencontres musicales se font, se défont et ainsi font…
Des enfants sonnent l’heure du dîner, alors de nouveau grand rassemblement autour de la très vieille table en bois ! La lune se lève sur l’Allier, et là les convives se transforment en danseurs patentés, l’heure du bal a sonné ! Ils débarrassent les couverts, et viennent les déposer à la salle à vaisselle, où les volontaires laveurs et essuyeurs de vaisselle de la soirée sont déjà à l’ouvrage, un ban pour eux ! A savoir que la salle de vaisselle, tout comme la salle à douche est propice aux chants de tout acabit.
La nuit est tombée, la vaisselle faite, rangée et essuyée, la grande table en bois est désertée, ou presque, quelques voix s’y attardent, pour échanger quelques secrets…
Encore plus tard dans la nuit, les voix ont disparues, la très vieille table en bois est seule, invisible, d’ailleurs est-elle encore bien là ? Bah, de toute façon je sais bien que demain, elle sera là au petit matin, pour m’accueillir moi et tous mes compagnons…
Virginie :
pour moi Embraud cette année, c’est
un résumé en trois photos : un dessin, “Jacky et ses planètes”, un atelier enfant
atelier trois enfants à la plume, dessin Vive Embraud, Jacky planètes
Bernard :
Une première pour moi… tellement agréable, sensuelle et riche de découvertes, que je l’espère la première d’une jolie série !
Jacky :
Si Embraud n’existait pas, il faudrait l’inventer !
C’est la réflexion première qui me vient à l’esprit après cette belle semaine toute empreinte de sérénité et de partage.
Le partage, une des valeurs importantes de C.M.T.N, voilà bien le mot qui convient à ces moments privilégiés où la bienveillance est de mise et où les notes se mélangent au fil des journées pour former un air de musique propice à la danse. « Les danseurs sont aussi des musiciens », j‘aime beaucoup cette phrase de Christian Robert qui résume parfaitement l’osmose qui s’est créée entre tous les participants.
Ce n’est pas mon premier Embraud, mais celui-ci a eu pour moi une résonnance particulière avec des moments très forts comme le bal du dernier soir ou encore l’incroyable énergie de Monique à diriger ses ateliers de gospel. Photo 52
Et que dire des nouvelles recrues comme Michel et ses instruments à cordes, toujours partant pour taper le bœuf, comme Vanessa avec ses flutes à bec qui distille de jolies mélodies ou comme Stephan et sa guitare si ce n’est qu’ils ont tous contribué à rendre cet Embraud convivial à souhait. J’ajouterais une mention spéciale à Claire (elle se reconnaîtra) pour sa recette de la langue de bœuf !!
Si quelqu’un dans la rue me demande un jour : « C’est quoi Embraud ?, je répondrais sans hésiter : « ben, c’est la vie, quoi ! »
Un grand merci à tous les participants